Publication du second avis RSPG sur la 5G
Le RSPG, groupe européen sur la politique du spectre au sein duquel les Etats membres conseillent la Commission européenne et les décideurs européens, publie un second avis 5G. Il fait des recommandations pour l’introduction et l’autorisation des systèmes 5G dans les bandes 3,4-3,8 GHz et 26 GHz. En complément il confirme la priorité des études à mener sur d’autres bandes : 42 GHz et 66-71 GHz dans la préparation de la prochaine conférence mondiale (CMR19) et souligne le rôle des bandes basses déjà harmonisées.
Mettre à disposition les bandes 3,5 GHz et 26 GHz d’ici la fin 2020
L’avis souligne la nécessité de mettre à disposition des bandes de fréquences très large contiguës et recommande, en particulier, la défragmentation de la bande 3,4-3,8 GHz compte tenu des réseaux existants 4G ou WiMax, pour des applications mobiles ou du haut-débit fixe, qui faisaient l’objet de mesures d’harmonisation communautaire. Les Etats membres doivent s’y engager sans tarder. Les enjeux stratégiques de réorganisation de la bande 3,5 GHz seront développés dans le cadre d'un troisième avis dont la rédaction va s’amorcer dans les prochaines semaines.
Il met en avant le bénéfice d’un régime d’autorisations individuelles dans les bandes 3,5 GHz et 26 GHz, les conditions techniques harmonisées en cours de finalisation ayant été développées avec l’hypothèse d’un tel cadre d’autorisation. Il analyse les modèles pour le développement de la 5G (et le lien avec les « verticaux ») et souligne les enjeux de la couverture indoor, de l’exposition du public, et de l’accès à la fibre.
L’avis précise les conditions de partage avec les autres utilisateurs du spectre, notamment à 26 GHz. Il propose notamment des orientations dans la bande 26 GHz afin de permettre un déploiement en nombre limités de « futures » stations terriennes des services scientifiques ou du service fixe par satellite. en proposant que les Etats membres aient l’obligation de faire en sorte de pouvoir autoriser de futures stations terriennes après en avoir évalué l’impact sur les déploiements 5G.
Pour la bande 26, il incite aussi à ouvrir la possibilité de déploiement dès 2020 pour au moins 1 GHz de spectre, ce qui vise en pratique la partie 26,5-27,5 GHz où les équipements seront disponibles plus rapidement et les problématiques de mise à disposition de la bande plus simple. Sur le partage avec le service fixe, le RSPG laisse la possibilité aux administrations d’avoir une approche de migration progressive et de mise à disposition de la bande à la 5G par zones.
Au-delà de 2020 : les bandes 42 et 66-71 GHz
Pour les bandes au-dessus de 24 GHz pouvant répondre aux besoins 5G au-delà de 2020, le RSPG recommande des études pour soutenir les bandes 42 GHz et 66-71 GHz dans le cadre de la préparation de la CMR 19. Cette dernière bande, sous autorisation générale, permettrait de disposer d’une bande libre allant de 57 à 71 GHz. La bande 32 GHz a été supprimée des bandes prioritaires compte tenu de l’incompatibilité avec les projets d’utilisation de cette bande pour la radionavigation.
Le potentiel des bandes basses déjà harmonisées est confirmé
Le RSPG confirme le potentiel des bandes déjà harmonisées en soulignant les avancées récentes la normalisation. Les normes 5G NR incluront dès le départ les bandes 700 MHz, 800 MHz, 900MHz, 1800MHz, 2GHz, 2,6 GHz et 1,5 GHz ce qui va permettre aux opérateurs, grâce à l’agrégation de porteuses, d’offrir des services 5G en bénéficiant de la couverture plus favorable dans ces bandes.
Pour en savoir plus, consultez l'avis sur le site du RSPG.