Saga CMR - point 1.17: relayer les communications spatiales par des satellites à haute altitude
Ces communications de satellite à satellite vont ouvrir des perspectives inédites de transmission en temps réel des données collectées par des satellites d’observation. Il ne sera en effet plus nécessaire d’attendre que le satellite non-géostationnaire arrive en visibilité directe de sa station terrienne pour communiquer avec elle. Les données pourront transiter par un autre satellite évoluant sur une autre orbite. L’envoi d’images d’observation de la Terre sera réalisé en seulement quelques dizaines de secondes, contre plusieurs heures auparavant. Dans une situation de catastrophe naturelle, cela pourrait garantir la continuité de l’observation des zones impactées mais aussi des communications avec les services d’urgence.
Ainsi, ces transmissions permettront de faciliter la collecte des données des satellites en orbite basse, qu’il s’agisse d’imagerie de la Terre ou bien d’IoT (internet des objets).
Ce type de transmission suppose une attribution de droits dans le Service Fixe par Satellite (SFS) ou dans le Service Inter-Satellites (SIS). Dans les deux cas, il demeure indispensable que ces transmissions soient compatibles avec les services utilisant déjà ces bandes. Il s’agit donc de garantir la bonne coexistence avec les services terrestres (Fixe et Mobile – FS & MS, exploitant la bande 27,5-29,5GHz) ainsi qu’avec les autres applications des satellites géostationnaires (OSG) et non-géostationnaires (non-OSG, quelle que soit l’altitude de ces derniers). La bande 11,7-12,7 GHz, en revanche, n’est plus envisagée pour préserver le service de radiodiffusion par satellite. Il faut également s’assurer de la bonne compatibilité avec les services scientifiques : en effet, le service passif d’exploration de la Terre par satellite (EESS) utilise la bande de fréquence 18,6-18,8 GHz pour de nombreuses applications (mesure du taux de pluie, analyse de l’état de la mer, présence ou non de glace en mer, vapeur d’eau, vitesse du vent océanique…) et est particulièrement sensible aux brouillages.
Ainsi, la CMR-23 devra établir les règles de partage protégeant les usages existants qui font encore l’objet de discussions difficiles au sein des organisations régionales.