Publication des analyses des mesures d’exposition du public aux ondes électromagnétiques réalisées sur 1600 sites 5G
Les mesures sont réalisées à proximité des sites identifiés pour accueillir des antennes 5G, avant leur mise en service, puis après 4 mois et 8 mois de mise en service de la 5G, permettant ainsi d’identifier précisément l’évolution de l’exposition liée à cette nouvelle technologie.
L’ensemble des bandes de fréquences utilisées actuellement en 5G a été étudié. Les résultats montrent que l’exposition est restée comparable avant et 4 mois après l’introduction de la 5G. Une légère augmentation sur presque l’ensemble des bandes de fréquences a été constatée fin 2021 après 8 mois d’intervalle émanant à priori de l’augmentation régulière du trafic.
Dans le cadre de ses missions de surveillance de l’exposition du public, l’ANFR, missionnée par Cédric O, alors secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a lancé un vaste programme de mesures pour caractériser l’influence de la 5G sur le niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques dans les bandes dites basses (700 MHz et 2 100 MHz), déjà utilisées depuis de nombreuses années par la 3G et la 4G, et dans la nouvelle bande de fréquence 3 500 MHz qui a fait l’objet d’autorisation d’utilisation par l’Arcep en novembre 2020.
Les résultats font ressortir que l’exposition globale restait stable et variait très peu après 4 mois de mise en service, aussi bien en bandes basses qu’en bande 3 500 MHz. Une tendance à la hausse est néanmoins constatée après 8 mois de mise en service. En effet, pendant la période allant de septembre à décembre 2021, une augmentation moyenne de l’exposition globale de 0,18 V/m a été constatée sur les sites 5G techniquement opérationnels en bande 3 500 MHz. L’augmentation moyenne est de 0,11 V/m pour les sites 5G fonctionnant en bande 2 100 MHz et de 0,09 V/m sur les sites en bande 700 MHz. L’analyse en fréquence a montré que cette augmentation n’est toutefois pas corrélée au déploiement de la 5G, mais à une exposition plus forte sur les autres bandes de téléphonie mobile, notamment celles allouées à la 4G.
Enfin, en complément des 5 000 mesures réalisées selon le protocole de mesure réglementaire, et compte tenu du faible trafic 5G constaté à ce stade du déploiement, 464 sites 5G ont fait l’objet de mesures spécifiques dans la bande 3,5 GHz avec génération artificielle de trafic grâce au téléchargement d’un fichier de 1 Go. Ces résultats suggèrent une augmentation à terme de l’ordre de 30 % de l’exposition globale dans les zones où la bande 3,5 GHz sera déployée, à mettre en rapport avec les 50 % de capacité supplémentaire que cette nouvelle bande procure aux réseaux mobiles ouverts au public.
L’ensemble des mesures réalisées dans le cadre de ces études sont disponibles sur le site de Cartoradio : www.cartoradio.fr .
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