L’ANFR présente sur la Grande Boucle
La 106ème édition du Tour de France 2019 s’est élancée le 6 juillet de Bruxelles et s’est achevée le 28 juillet sur les Champs-Elysées. De nouveau, l’Agence nationale des fréquences a suivi chaque étape de la plus grande course cycliste au monde.
Plusieurs mois de préparation ont été nécessaires à l’Agence et à l’administration belge de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) pour planifier, coordonner et attribuer plus de 1 200 fréquences aux différents acteurs du Tour de France pour la captation et la diffusion des images dans plus de 190 pays.
Plus de 800 fréquences dans la bande PMSE audio (470-694 MHz) ont ainsi été assignées aux médias et près de 1 500 appareils radioélectriques ont été mesurés et étiquetés, permettant d’assurer ainsi un parfait déroulement de l’évènement.
Cette année, l’ANFR a mis en œuvre son nouveau système de contrôle du spectre basé sur une technologie TDOA (Time Difference of Arrival). Installé dans la zone technique arrivée, il a permis de détecter en temps réel l’usage des fréquences et de pouvoir réagir rapidement lorsqu’une émission dans une fréquence non autorisée était constatée ou si un brouillage se produisait.
A l’occasion de ses missions de sécurisation des fréquences, l’ANFR a été saisie par des radioamateurs qui avaient détecté une utilisation illégale de fréquences qui leur étaient réservées. Les agents de l’ANFR, avec leurs matériels de contrôle, ont procédé à des mesures à bonne distance de la ville d’arrivée, au fil de plusieurs étapes, et ont ainsi pu identifier les responsables de cette incursion dans des fréquences réservées.
L’utilisation des fréquences est strictement encadrée par la loi, notamment pour permettre la cohabitation des nombreux utilisateurs de cette ressource rare qu’est le spectre radioélectrique. Le fait d’émettre sans autorisation est sanctionné d’une peine pouvant aller jusqu’à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 30 000 euros (3° de l’article L. 39-1 du Code des postes et de communications électronique). L’ANFR peut aussi appliquer une taxe pour frais d’intervention de 450 €. De surcroît, cet emploi d’une bande dédiée aux radioamateurs, vigilants observateurs de l’environnement radioélectrique, réduit les risques que ce manquement reste impuni !