La préparation de la Conférence mondiale des radiocommunications (CMR-19) s’intensifie !
Le séminaire francophone de préparation de la Conférence mondiale des radiocommunications de 2019 (CMR-19), organisé par l’ANFR et l’ANRT du Maroc (Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications), s’est tenu le jeudi 14 et le vendredi 15 février 2019, à Paris. Il a précédé la réunion de préparation de la conférence (RPC), prévue ensuite à Genève (18-28 février).
Le séminaire a réuni près de 60 participants, issus de 13 pays francophones.
Il a permis aux membres de la CAPTEF Fréquences (Conférence des Administrations des Postes et Télécommunications d’Expression Française) d’échanger sur les points à l’ordre du jour de la CMR-19 et de présenter les différentes positions régionales :
- celles de la Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications (CEPT), présentées par l’ANFR ;
- celles du groupe arabe pour la gestion du spectre (ASMG), présentées par l’ANRT du Maroc ;
- celles de l’Union Africaine des télécommunications (UAT), présentées par l’ARTP (Autorité de Régulation des Télécommunications et de la Poste) du Niger.
Ces échanges visent à préparer la CMR-19 qui se tiendra à Charm-el-Cheikh (Egypte), en fin d’année (du 28 octobre au 29 novembre 2019).
Parmi les points discutés, on peut noter :
- la 5G et les systèmes « IMT » (porteurs d’enjeux pour faciliter le développement de la 5G dans les bandes millimétriques mais aussi pour prendre en compte la protection des autres services, telle l’exploration de la Terre dans la bande passive 24 GHz, incontournable pour la prévision météorologique et l’étude du changement climatique),
- les transports (aéronautiques, maritimes, ferroviaire, ITS),
- les plateformes stratosphériques – HAPS aux multiples facettes réglementaires,
- les satellites, notamment en lien avec les méga-constellations,
- les services scientifiques (par exemple, le développement du système ARGOS ou les télécommandes et télémétries des nano et pico satellites).
Tous ces points sont porteurs d’enjeux majeurs pour les utilisateurs des fréquences mais aussi pour l’industrie française.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) a été associée à cette réunion, puisque le Directeur du Bureau des radiocommunications nouvellement élu, Mario MANIEWICZ (élu lors de la Conférence de plénipotentiaires de Dubaï, les 29 octobre-16 novembre 2018).
Le Ministre de l'Information et de la Communication et Président du Comité National de suivi et de coordination pour la mise en œuvre du processus de transition vers le numérique de la radio et de la télévision, de la république de Guinée, Amara SOMPARE a également pris part à cette réunion, tout comme le Directeur Général de l’Agence Nationale des Fréquences tunisienne, Taoufik ROJBI.
L’opérateur français Eutelsat s’est également associé à l’organisation de cet événement.
Un quatrième et dernier séminaire viendra clôturer le cycle de préparation de la CMR-19 le mardi 3 septembre 2019, à Genève, en ouverture de l’atelier interrégional de préparation de la CMR-19 (les 4-6 septembre, à Genève) avec la collaboration de l’UIT et devrait permettre de répondre aux dernières interrogations qui pourraient encore subsister, ainsi que de tendre vers le compromis.
La Réunion de préparation de la Conférence (RPC), quant à elle, s’est ouverte à Genève le 18 février afin d’adopter un rapport qui résume les études techniques et réglementaires de l’UIT-R et propose des méthodes pour répondre à chacun des points à l’ordre du jour de la CMR-19 à travers la révision du Règlement des Radiocommunications. Ce rapport sera présenté lors de la CMR-19 et les propositions des administrations à la CMR-19 devront alors s’appuyer sur les méthodes qui y sont décrites : cette réunion est donc structurante dans le processus de préparation de la Conférence mondiale. L’ANFR s’assure notamment de la compatibilité entre le contenu du rapport (résumé des études, méthodes de révision du RR) et les positions françaises.
La réunion a rassemblé environ 1500 délégués de plus de 100 Etats membres de l’UIT, ainsi que de nombreux acteurs sectoriels. Elle devra analyser environ 200 contributions. La délégation française compte 70 inscrits (ANFR, affectataires, représentants de l’industrie). La France est à l’initiative d’une vingtaine de contributions.