Continuité de la diffusion du signal horaire
Depuis 1977, le signal horaire d’Allouis est transmis par l'émetteur grandes ondes de France Inter sur la fréquence de 162 kHz. Ce service offre un temps universel synchronisé, essentiel pour plusieurs usages, notamment la synchronisation de réseaux électriques, de systèmes ferroviaires, d’infrastructures industrielles, ainsi que des dispositifs d'horlogerie tant publics que privés.
Cependant, l’arrêt de la diffusion radio de France Inter sur ces mêmes ondes en 2017 a suscité des inquiétudes concernant l’avenir du signal horaire. Néanmoins, l'émetteur d’Allouis a poursuivi la transmission de ce signal grâce à une gestion assurée par l'État puis par l’ANFR.
La nouvelle convention signée en novembre 2024 avec TDF garantit la pérennité du service pour la décennie à venir. L’État conserve son rôle de garant de ce service stratégique, tandis que TDF reste l’opérateur technique chargé de l’émission et de l’entretien de l’infrastructure.
Contribution des bénéficiaires du signal horaire
Etant donné l’importance de la diffusion du signal horaire, Enedis, RTE, la SNCF et France Horlogerie (syndicat professionnel d’équipementiers concernés) se sont engagés financièrement pour son maintien pour une durée minimale de 10 ans, en échange d’un engagement de l’État sur la pérennité du dispositif.
Nouvelle gouvernance : Etat et bénéficiaires
Outre la sécurisation du signal, une nouvelle gouvernance a été créée regroupant ainsi les parties prenantes à l’utilisation du système, les Ministères, Armées, Economie, Industrie, l’Intérieur, et Transition Ecologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques ; et les acteurs financeurs.
Ce comité stratégique est l’instance d’élaboration d’une vision prospective du dispositif de diffusion du signal horaire ainsi que de discussion des modalités pratiques de cette diffusion.
Le renouvellement du signal horaire d’Allouis pour 10 ans marque ainsi une étape importante dans la préservation d’un service essentiel, tout en s’inscrivant dans une logique de modernisation et de partenariat. La collaboration entre l’État et les bénéficiaires du service tout en associant les ministères concernés illustre la nécessité d’une gouvernance partagée pour répondre aux défis technologiques et stratégiques de demain.