Ateliers des Fréquences #7 : Short range device/ Ultra wideband, petits dispositifs et grandes utilités
L’agenda de l’Atelier laissait une large part aux présentations de l’industrie, avec des intervenants de la LoRa Alliance, de NXP, de STMicroelectronics et de Meta. Ces présentations ont permis de saisir l’importance de l’accès aux fréquences pour les appareils de faible portée et d’une règlementation appropriée. En particulier, l’explosion des applications UWB, pour des applications aussi variées que l’automobile ou le metaverse, avec des demandes de libéralisation du cadre réglementaire, qui implique de prendre en compte l’ensemble des autres utilisateurs du spectre dans de larges portions du spectre, avec un grand nombre d’études à mener.
Il est apparu une inquiétude de l’industrie concernant les risques d’utilisation future par les IMT de certaines bandes qui ont fait l’objet d’investissements considérables par l’industrie UWB et automobile, notamment pour les clés numériques à 8 GHz ou pour les radars automobiles à 200 GHz. La position française pour la CMR-23 concernant la recherche de bandes candidates pour les systèmes mobiles IMT en lien avec le développement de la 6G est de s’opposer à l’identification de bandes au-dessus de 7,25 GHz, compte tenu de la sensibilité des usages existants dans cette bande, notamment gouvernementaux. Cette position rejoint ainsi les préoccupations de l’industrie UWB et automobile sur la bande 8 GHz. La question de l’utilisation des bandes sub-THZ par les IMT devra également être étudiée par l’ANFR. Par ailleurs, le sujet illustre le défi d’une prise en compte de la protection d’applications opérant sous la base de non protection et dans une partie importante du spectre, alors que le concept réglementaire UWB implique que ces usages doivent s’adapter à l’évolution des usages primaires du spectre. Il met également en exergue la nécessité de spécifier des paramètres de réception limitant les risques de brouillage effectif en dehors de la bande.
Sur d’autres sujets, l’Atelier a permis de confirmer la bonne direction des travaux menés à la CEPT et des contributions de l’ANFR, par exemple concernant le lancement des études pour les usages LoRa par satellite dans la bande 868 MHz, les études sur un relâchement des contraintes dans la bande 8,5-10,6 GHz qui doivent prendre en compte la protection des usages, notamment pour les radars, ou encore l’harmonisation en cours de la bande 116-260 GHz pour les radars automobiles.
Les nombreuses questions pendant l’Atelier ont démontré l’importance et la complexité de ces travaux, mais aussi à quel point le sujet est passionnant !